Après trente ans passés dans les camps, Ivan Grigoriévitch découvre la société soviétique de la déstalinisation. Les retrouvailles avec son cousin, qui a su se préserver de la répression, sont l'occasion d'une confrontation entre l'idéaliste épris de justice et de liberté, et le pragmatique, virtuose du compromis.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Grossman fut correspondant spécial pour le journal de l'Armée rouge, Krasnaïa Zvezda. De la retraite face à l'opération Barbarossa de juin 1941 à la bataille de Berlin en avril et mai 1945, il suivit au front les forces soviétiques via Stalingrad, Koursk, l'Ukraine, Treblinka et Varsovie. Il a consigné dans des carnets ses impressions.
En 1961, V. Grossman passe six semaines en Arménie et revient avec un journal de voyage, sorte de testament spirituel, prétexte pour lui de dire ce qu'il pense des choses essentielles.